La personne

« Il y a un sens à la vie de chacun. »

Tout être humain le cherche, d’une manière ou d’une autre. Développer ses capacités, participer à la société, aimer, rire, grandir…

La personne ayant une déficience intellectuelle ne diffère pas essentiellement des autres. Elle a ses forces et ses limites comme tout le monde. Mais ses limitations sont plus évidentes que la moyenne des gens.

À la base de toute croissance humaine, il y a l’acceptation de soi-même. Découvrir sa valeur au-delà de ses faiblesses, croire en soi, en sa propre beauté. Ce n’est facile pour personne, encore moins quand notre différence peut devenir un prétexte à l’exclusion.

Environ 3% de la population présente une forme de déficience intellectuelle. Cela signifie énormément de gens. Comment inclure tout ce monde dans une société qui fragilise ses liens? Comment aller à la rencontre de celui ou celle qui est différent, vulnérable et apparemment moins rentable?

Bien sûr, une personne moins autonome et plus lente sera moins productive. Mais ça ne l’empêche pas d’être un citoyen au plein sens du mot et de faire vraiment sa part dans la société. Le jour où les personnes ayant une déficience intellectuelle seront considérées par elles-mêmes et par la société comme des citoyens à part entière, nous aurons enfin compris la rentabilité de la simplicité, de la joie et de l’accueil inconditionnel.

Parce que notre société a besoin d’exemples tangibles d’humanité, de gens qui savent rester fidèles aux petites choses et qui nous ramènent aux valeurs concrètes et essentielles, il faut leur faire une place. Notre expérience de vie à leurs côtés nous prouve que cet échange mutuel est non seulement possible mais souhaitable. Quand on leur donne l’espace et la possibilité ces personnes nous démontrent que chacun, quelle que soit sa réalité, possède une valeur unique et inestimable.